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Parrains, marraines, les enfants comptent sur vous !

18 mai 2025
Laurence Valentini
Grâce au lien indéfectible que crée le parrainage, les enfants retrouvent l'espoir et la joie de vivre. (Photo VIE)

Vous le savez : accompagner un enfant en situation de vulnérabilité pour qu’il puisse se soigner, grandir, s’épanouir, grâce à une prise en charge globale, c'est le principe du parrainage. Le point sur cette aventure privilégiée et magnifique.

Dès la création de l’association VIE en 2000, Sr Marie Stella a mis en place le système des parrainages, convaincue qu’il s’imposerait comme la meilleure solution pour aider les orphelins. «Lutter contre le sida, explique-t-elle, cela signifie lutter contre la précarité. Pour sauver ces enfants, il fallait donc les soigner, les éduquer, les prendre en charge globalement car les familles n’en avaient pas les moyens. Comment empêcher ces jeunes qui se retrouvaient sans rien, de sombrer dans la délinquance ? Le soutien financier s’avère évidemment important, mais ne suffit pas. C’est grâce à un accompagnement affectif que l’enfant peut se construire et se réaliser.»

Sr Marie Stella, toujours heureuse de retrouver ses enfants, les orphelins !

Aujourd’hui, 516 enfants sont parrainés via les associations du réseau par 470 parrains qui ont tissé un lien avec leur filleul(e). Chacun à sa mesure peut contribuer à cet accompagnement particulier. On peut s’investir en tant que parrain, ou marraine, dès 30 € par mois. L’essentiel est que l’engagement soit régulier et durable.

En France, deux bénévoles d’Enfants de l’Espoir se chargent des contacts avec l’équipe Parrainage de Dapaong, au Togo. Lorsqu’une personne souhaite se lancer dans l’aventure, elles l’interrogent sur ses motivations et ses désirs : des grands-parents peuvent préférer, par exemple, parrainer un enfant de 5 ans parce qu’ils veulent associer leurs propres petits-enfants du même âge à cette expérience. Les raisons s'avèrent multiples ! Sur place, les collaborateurs de Sr Marie Stella vont rechercher l’orphelin qui correspond le mieux à l'attente des demandeurs.

Ensuite, un lien personnel entre le filleul et son parrain, ou sa marraine, va s’instaurer grâce à des échanges de courriers, de photos, de dessins... dans lesquels chacun relate sa vie quotidienne et demande des nouvelles. Certains ont ainsi parrainé un jeune pendant une vingtaine d’années. Une fois les filleul(e)s devenus adultes, le parrainage d’un nouvel enfant peut alors être entrepris.

Les enfants vulnérables ne sont cependant pas tous pris en charge à l'orphelinat ; certains restent auprès de leurs proches, d'autres intègrent des familles d'accueil. Dans les deux cas, les situations familiales demeurent extrêmement précaires. De ce fait, le parrainage d'un seul petit va évidemment profiter à l'ensemble de la communauté.

Dans le même ordre d'idée, il existe une autre formule possible : le parrainage collectif, certes moins personnalisé, mais qui se fait pour le bien commun des enfants. Une solution pour ceux qui souhaitent parrainer mais pas forcément soutenir un enfant précis.

À chacun de choisir ce qui lui paraît le mieux correspondre à sa volonté et ses possibilités d’engagement !



Isabelle, Elfriede et Pierre-Alain, Madeleine et Joseph ont vécu et vivent encore cette précieuse relation. Une vraie chance pour les filleul(e)s mais aussi pour les parrains et marraines dont elle enrichit la vie.

Isabelle, marraine depuis 2018
«Même si notre lien est distant, il est concret.»

«Je suis la marraine d’un petit David, 8 ans, depuis 2018, quand j’ai commencé à le suivre. Même si à l’époque il avait encore ses parents, ceux-ci souffraient du VIH et vivaient dans une grande précarité. Quand David est entré, au collège, en 6e, il était fier de me faire parvenir son bulletin scolaire. J’ai eu la chance de le rencontrer en 2023 au Togo et j’ai alors vraiment compris à quel point mon modeste soutien est essentiel pour sa bonne nutrition et sa scolarité. Je me sens utile et même si notre lien est distant, il est concret. C’est une belle et simple action que propose Enfants de l’Espoir pour venir directement en aide aux enfants.»


Elfriede et Pierre-Alain, parrains depuis 2014
«Nous faisons partie de leur famille et cela nous va droit au cœur

«Nous suivions les actions de Sr Marie Stella par le biais du journal Le Pèlerin. Comme nous n’étions ni l’un, ni l’autre, parrain ou marraine, nous avons pensé que son appel pour inciter au parrainage nous était adressé. Alors, le 1er avril 2014, nous avons décidé de nous manifester pour prendre un enfant sous notre aile. Cela a tout de suite été très émouvant, car c’est ce jour-là précisément qu’est décédé du VIH, le papa de la petite Nadège, née en 2009, sourde et muette, dont nous sommes devenus les parrains. Quelques mois plus tard, lorsque la maman a accouché d’un petit François, cela nous a semblé évident de le parrainer aussi.

Notre lien est essentiellement épistolaire : nous envoyons des lettres et nous recevons les leurs ainsi que leurs dessins. Parfois, nous échangeons quelques photos. Nous suivons également leurs bulletins scolaires. Comme nous avons associé nos trois enfants à la décision de parrainage, ils signent eux aussi les courriers que nous adressons à nos filleuls. Ces derniers nous ont souvent écrit – sans doute avec l’aide d’une tante ou de quelqu’un de l’association - que nous faisions partie de leur famille : cela nous va droit au cœur ! Nous retirons beaucoup de joie de cette action car nous nous sentons vraiment utiles. C’est bien plus valorisant que de faire un don dépersonnalisé à une ONG.»


Madeleine, 32 ans, maman d’une petite fille de six mois, vit à Toulouse où elle est aide-soignante.
«C'est important de savoir que l'on compte pour quelqu'un ! »

«Je me suis retrouvée orpheline à l’âge de trois ans et j’ai été recueillie par Sr Marie Stella. Ma marraine m’a accompagnée jusqu’à la fin de mes études universitaires. Et encore aujourd’hui, nous restons en contact. Elle a toujours été très à l’écoute : elle m’envoyait des courriers auxquels je répondais tout au long de l’année. J’ai eu particulièrement de la chance car j’ai pu la rencontrer en France. À l’orphelinat, on nous parlait de nos parrains, de tout ce qu’ils faisaient pour nous. C’est important pour un orphelin de savoir qu’une famille pense à lui, même si elle vit loin du Togo, même s’il ne la connaît pas. En grandissant, dès huit ou neuf ans, on se rend compte de la chance que l’on a. Moi, je me disais que j’avais deux mamans : celle qui était au ciel et l’autre, en France.»


Joseph, 36 ans, père de deux enfants, travaille dans la maintenance automobile à Saint Amand les eaux.
«Un parrain, c'est quelqu'un qui vous prend la main pour vous accompagner ! »

«J’ai fait partie des premiers enfants pris en charge par Sr Marie Stella. En fait, c’est ma sœur qui avait une marraine. Mais son parrainage me profitait aussi. Lorsque nous recevions des aides, nous savions que, quelque part, des personnes pensaient à nous, se souciaient de notre santé, de nos études, de notre vie. Cela nous réconfortait. Plus tard, j’ai travaillé pour l’association et je suivais les enfants parrainés, dans les familles d’accueil ou à l’orphelinat. J’ai mesuré à quel point ceux qui étaient rejetés par leurs proches, souvent à cause de leur maladie, attendaient impatiemment des nouvelles de leurs parrains, à quel point cela les réconfortait. Pour moi, le parrainage, c’est quelqu’un qui vous prend la main pour vous accompagner et c’est très beau !»

Témoignages recueillis par Sophie Laurant et Laurence Valentini
Photos VIE

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